Le cheval en forme VS le cheval athlète

Back to Blog
pension

Le cheval en forme VS le cheval athlète

Il n’est pas nécessaire d’être un athlète pour être en forme.

Un athlète est un humain, ou un cheval, qui consacre la plupart de son temps à une pratique sportive, dans le cadre d’une hygiène de vie très stricte. Les athlètes ont un régime alimentaire particulier, un suivi rigoureux de préparation physique et de récupération. Des professionnels de différentes spécialités le prennent en charge. 

Généralement, un athlète est retraité relativement tôt parce que malheureusement, une pratique sportive intensive peut dépasser les limites du corps, léser les tissus et les articulations.

Vous qui me lisez, votre cheval n’est probabement pas un athlète. Et sûrement que vous non plus! Mais la bonne nouvelle, c’est qu’il n’est pas du tout nécessaire d’être un athlète pour être au top de sa forme.

C’est ça, qui nous intéresse ! Etre en bonne santé, et le rester longtemps. 

Pour cela, un entraînement de fond correctement executé et régulier est suffisant.

Quel niveau d’équitation faut-il pour assurer un bon entraînement à votre cheval ?

Le galop 3. Savoir longer, savoir s’équilibrer aux 3 allures en selle en terrains variés sans gêner le cheval. Voilà !

Avec ce petit bagage technique et du temps, vous avez la possibilité de contrôler les 3 facteurs clés du renforcement des structures et des fonctions vitales du cheval :

  • De plus en plus souvent
  • De plus en plus longtemps
  • De plus en plus intense

Ainsi, si vous longez ou montez votre cheval en extérieur ou en carrière sur piste + grandes figures de manège, il vous “suffit” de travailler à :

  • Le mettre en mouvement le plus souvent possible
  • Le mettre en mouvement de plus en plus longtemps par séance
  • Lui demander de trotter/galoper/sauter des barres (même à la longe) avec de plus en plus d’intensité.

Un cheval qui a le souffle et la force de trotter 45 mn en extérieur avec un cavalier passif sur le dos est un cheval en excellente forme. 

Et pour cela, vous n’avez pas besoin de chercher à le “placer”, ou de faire des figures de dressage.

Bouger, bouger, bouger !

Il en va de même pour vous, si vous êtes capable d’aller courir 15 mn aujourd’hui, il vous suffit d’aller courir le plus souvent possible, sans forcer, pour que votre potentiel augmente. En courant quotidiennement, vous pourrez peut-être courrir 45/60mn dans deux mois. Et si vous en arrivez là, vous serez en meilleure forme que la majorité des occidentaux !

Pour mener votre cheval au top de sa forme, il y a plusieurs paramètres qui peuvent s’avérer être des obstacles, mais il ne s’agit pas vraiment de votre niveau d’équitation :

  • Les conditions de vie de votre cheval : s’il vit au boxe, l’heure quotidienne d’entraînement ne compensera jamais les conséquences désatreuses de sa sédentarité.
  • Les installations ou l’existence de chemins de balade qui vous permettent de faire courir votre cheval.
  • Le temps que vous avez. Si vous faites travailler votre cheval 1 fois par semaine, lui demander des choses difficiles est plus destructeur que bénéfique.
  • Votre propre potentiel physique. Si vous êtes fatigué, à bout de souffle avant votre cheval, bref que vous ne suivez pas le rythme, c’est vous le facteur limitant de l’évolution de votre cheval.
  • Les facteurs de gênes et blessures comme une mauvaise selle, une mauvaise sangle, une mauvaise gestion des pieds, etc.
  • Les dysfonctions voire les pathologies qui l’empêchent d’évoluer normalement. Surtout si elles ne sont pas diagnostiquées, ou mal prises en charge.

 

Il y en a des conditions à réunir pour assurer un bon entraînement de fond ! Mais sachez que le meilleur des techniciens à cheval est aussi soumis à ces conditions. S’il ne les remplit pas toutes, alors il brasse beaucoup de vent, et il aura probablement plus tendance à prendre des risques, aggraver l’état du cheval, le stresser.

C’est une réelle problématique, la croyance qu’on peut tout compenser avec la technique. Beaucoup de chevaux doivent executer des manoeuvres difficiles lorsqu’ils sont travaillés alors qu’ils ne sont même pas en bonne forme à la base.

Si vous êtes inquiet de la santé de votre cheval, si vous vous privez d’équitation par peur de ne pas être assez “bon”, chassez ces vilaines pensées de votre esprit! Votre job, c’est de donner du temps et de ne pas gêner le cheval. Pour ne pas le gêner, vous devez vous assouplir et vous renforcer, évacuer vos réflexes d’aggripement à cheval.

J’ai vu des galops 2 moins gêner leur cheval que des galops 7, car ces derniers ont tendance à vouloir “faire des choses”, appuyer sur tous les boutons, et montrer qu’ils savent le faire. Tandis que des personnes moins expérimentées, plus passives et bien mises selle (centrées, souples, toniques, pas accrochées aux rênes) peuvent tout à fait permettre aux chevaux de fonctionner de façon optimale.

A mon sens, un excellent cavalier est un cavalier qui sait attendre, ne pas réagir, qui ne s’ennuie pas lorsqu’il ne fait rien avec ses aides, qui reste centré en toutes circonstances, qui fait corps avec le cheval, ni plus ni moins.

Si vous avez besoin de comprendre en quoi le cheval n’a pas besoin que vous le “placiez” pour supporter votre poids sur son dos, inscrivez-vous à ma formation à distance en biomécanique équine  !

Formation en Biomécanique équine 

Je vous donne là les clés de compréhension des principes d’un entraînement physiologique, simple, efficace.

Pour ceux qui préfèrent pratiquer, surveillez les dates de stages de physio-training et de mise en selle !

Agenda des stages et formations

 

Et en attendant… faites simplement bouger vos chevaux !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Back to Blog