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LE (VRAI) RÔLE DES LIGAMENTS NUCHAL & DORSAL

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LE (VRAI) RÔLE DES LIGAMENTS NUCHAL & DORSAL

Quelques illustrations pour comprendre.

1- Le cheval possède un ligament à “pattes” pour sa longue nuque. Il est très élastique, et contribue à une grande mobilité du cou, avec des cervicales en forme d’osselets et des disques très épais.
Qu’il dorme, qu’il broute, qu’il mange dans un buisson, ou qu’il groome, son ligament nuchal ne dérange jamais le dos, qui lui peut rester en position neutre. Dans le cas contraire, ses vertèbres dorsales seraient sursollicitées inutilement.
Au repos ou en mangeant, son ligament nuchal change d’orientation mais n’augmente pas tant en rayon.
2- Le cheval est un grand et lourd herbivore qui passe naturellement la plupart de son temps au pas, à manger. Il n’est pas entraîné intensivement, et pourtant, il est compétitif à la course avec ses prédateurs!
C’est grâce à des atouts biomécaniques très économiques en énergie. L’atout majeur, c’est le balancier.
À grande vitesse, ses deux ligaments indépendants s’unissent et viennent actionner l’avant main et l’arrière main simultanément.
Quand le cheval avance son nez très en avant, il étend au maximum son ligament nuchal, qui pourra mecaniquement entraîner le ligament du dos. Ce dernier est rigide, afin de réduire les mouvements dans le dos et donc optimiser la puissance du cheval (atteindre la vitesse maximale en un minimum de temps).
Ce ligament inextensible sert donc de transmission entre l’avant et l’arrière.
Comme on peut le voir sur l’illustration, quand la tête avance, le ligament dorsal avance, il entraîne le pelvis, et permet la propulsion postérieure. Dès que la tête recule, les.deux ligaments se relâchent et permettent à l’ensemble pelvis/postérieurs de fléchir et venir sous la masse.
C’est une locomotive !
Ce système “lance-pierre” lui permet d’être efficace, pour un minimum d’efforts en cas d’urgence.
Dès lors que le cheval se déplace dans des allures moyennes, voire qu’il se rassemble, ce système de balancier est de moins en moins exprimé, le système ligamentaire du dos est donc moins sollicité. C’est l’appareil musculaire qui l’est davantage.
Voilà pourquoi on travaille les chevaux verts “droit et en avant”, parce qu’à défaut de développement musculaire, la chaîne ligamentaire longitudinale du dos les protégera.
Pour rappel, un ligament n’a aucunement pour rôle de mobiliser activement une articulation en flexion ou en extension. Il est passif, non contractile.
Le long ligament du dos n’a aucun moyen mécanique de soulever les vertèbres pour les fléchir. Il peut cependant incliner les processus épineux (les ailerons) des vertèbres pour les incliner vers l’avant ou les relâcher.
Les vertèbres du dos sont petites, très proches les unes des autres et séparées par des diques tout fins, en plus d’être calées par des ailerons vers le haut et les côtés. Les amplitudes de flexion et extension du dos sont donc minimes, surtout dans la marche. Si le cheval peut soulever fort son dos pour s’étirer à l’arrêt, il ne peut plus le faire quand il marche.
Le ligament a bel et bien pour rôle de contribuer à rigidifier le dos. Et nous, on est contents, ça nous permet de monter dessus.
Ce sont les muscles, qui part leur orchestration antagoniste (un qui s’allonge pour un qui se raccourcit) et isométrique (gainage) qui vont contrôler les orientations et le tonus.
Pour cela, le cheval doit être en possession de ses moyens, et s’organiser lui-même en fonction de la posture ou du mouvement qu’il veut réaliser.
S’il n’est plus maître de son propre mouvement, les relâchement et crispations inopportunes apparaissent, la locomotion naturelle se désorganise.
Réf : Anatomie des mammifères, Tome 2, arthrologie et myologie. Robert Barone.

Comments (1)

  • Marie Lorentz Répondre

    Bonjour,
    Ma jument à 20 ans et… Pas toute mince. Elle vit au pré à l’année. Avec le temps je vois son dos se creuser. On me dit que pour éviter cela il faudrait lui mettre un enrenement lui “incitant ” à baisser le bout du nez car c’est soit disant ainsi qu’elle va travailler son dos afin de le muscler pour le porter plus droit. Mais vu qu’elle passe le plus clair de son temps la tête en bas. Je ne comprends pas pourquoi il faudrait que je lui abaisse encore lorsque l’on est en balade au lieu de lui laisser sa posture naturelle. Sa posture naturelle n’est d’ailleurs pas forcément la tête en l’air mais l’encolure légèrement plus haute que la ligne de son dos. Pouvez vous m’éclairer ?
    Cordialement
    Marie

    3 mai 2023 à 18h46

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