L’éthologie, le comportement et autres branches de la psychologie

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CHEVAL NATURE

L’éthologie, le comportement et autres branches de la psychologie

L’éthologie et le comportement sont des mots, des notions, qui sont désormais rentrés dans le vocabulaire des cavaliers français.

J’aimerais attirer votre attention sur le fait que l’éthologie et le comportement sont des thèmes de psychologie. Autrement dit, il y en a d’autres, et ces deux thèmes sont loin d’être suffisants pour explorer le fonctionnement du cheval.

La psychologie est une science qui s’intéresse à l’ensemble des processus mentaux, des états psychiques, des relations et des comportements.

Ces objets d’études impliquent de très nombreux autres sujets, et de très nombreuses méthodes d’étude.

L’éthologie équine classique, qui consiste à relever les comportements observables des chevaux dans des environnements naturels ou domestiques, ne définit pas les chevaux à elle seule. Tout comme l’anthropologie à elle seule ne définit pas les humains.

On tente de comprendre les phénomènes mentaux, psychiques et comportementaux par un très grand nombre de spécialités différentes : la génétique, la biologie, la physiologie, la cognition, la sociologie, les pathologies, la linguistique, la pédagogie, etc.

Les méthodes de travail peuvent varier, on peut faire des études dans des environnements libres ou contrôlés, sur une ou plusieurs génération d’individus, de façon comparative ou non, etc.  Chacune permet d’offrir différents points de vue et d’enrichir les connaissances générales.

L’éthologie équine classique est une approche passionnante, essentielle pour nous propriétaires et cavaliers, mais aussi limitée. Car l’étude d’observables ne nous permet pas vraiment de déduire comment éduquer, manipuler ou monter un cheval, comment régler des problématiques d’ordre domestique, équestres ou inter-espèces (entre l’Homme et le Cheval). Sinon, tous les gens qui ont étudié l’éthologie seraient les meilleurs pour éduquer des chevaux ! En réalité, pour le dressage, cela permet de savoir globalement ce qu’il ne faut surtout pas faire, mais cela ne permet pas de savoir exactement ce qu’il faut faire.

La psychologie équine et l’équitation.

Pour les raisons sus citées, l’instruction et le dressage des chevaux repose pour beaucoup sur l’intuition, les opinions et l’expérience des cavaliers. Il y a l’éducation à la mode latine, à la mode américaine, à la mode indienne, asiatique, toutes s’y prennent très différemment, et toutes prétendent qu’elles fonctionnent parfaitement.  Comment des approches aussi différentes, sur des individus d’une même espèce, peuvent-elles toutes marcher ? Pour quoi et pour qui marchent-elles ?

Car l’équitation, même à pied, n’est pas qu’une histoire de psychologie ou de comportement, c’est surtout  une histoire de mise en mouvement d’un corps avec des contraintes, et dans un second temps, des conséquences que cela peut avoir sur le psychisme… Les entraîneurs sportifs ou les kinésithérapeutes ne sont pas des comportementalistes ou des psychologues !

Et oui, communiquer avec un cheval, l’éduquer, le dresser, l’entraîner, le soigner, le nourrir, cela représente un grand nombre de thématiques différentes à apprendre. Et surtout, des thématiques qu’il ne faut pas confondre les unes avec les autres. L’éthologie n’est pas une méthode d’entraînement physique. Et l’entraînement physique n’est pas le seul outil relationnel entre les humains et les chevaux.

N’étant pas moi-même d’une école ou d’une discipline unique, je travaille avec des chevaux et cavaliers de tous bords, et je peux observer que chacun porte dans son schéma corporel, locomoteur, social et comportemental les stigmates de sa méthode d’entraînement. Personnellement, je tends à une pratique équestre la plus universelle possible, établie par et pour le cheval.

Il me semble donc important de connaître les fondamentaux de l’éthologie classique afin de comprendre qui est originellement le cheval, ce vers quoi il tend naturellement, et pourquoi. Mais nous cavaliers, proposons des environnements et des activités très spécifiques aux équidés, qu‘il faut donc élargir notre vision des choses.

En rentrant en relation et en modifiant le corps et le mental des chevaux, il est impératif d’aller au delà de ce qui est commun à l’espèce cheval et de chercher à comprendre aussi les variations individuelles comme le tempérament, le mode de traitement des informations, les gênes, le background d’acquis, ou la mécanique du comportement en lien avec l’environnement.

Faut-il encore vanter les mérites de l’approche globale ?

 

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